jeudi 23 mai 2013

Notre liberté...

Ce soir il en manque UN, un grand, un beau, un vrai, un LIBRE ! un grand LIBRE dans la bibliothèque  de la démocratie.
Georges MOUSTAKI nous est enlevé par la camarde, parti pour ailleurs, ou nulle part, hors de l'Etat du monde.
Les mots manquent toujours pour tracer le sentiment de la perte irréparable, de cet homme de l'art, de l'art de vivre, de l'art d'être, de cet homme de l'être, de cet homme de lettre...

Je replonge quelques années en arrière quand la radio m'assommait à l'annonce de la mort de Ferrat... plus loin la disparition de Brassens, de Brel ou de Ferré !

C'est ainsi que l'humanité s'étiole de tant de feuilles valeureuses, de tant de fleurs généreuses qui ne devraient jamais faner.

Plus dure à supporter, dans cette imbécillité crasse, ce mépris de l'inintelligence, cette bêtise ordinaire qui sature les ondes et assombrit l'horizon du quotidien...


Oubliées l'insignifiance et la sottise, il faut absolument graver plus profond encore le souvenir de Georges et de son Temps de Vivre !


... et de tous les autres Georges superbement rebelles :
"J'ai vu des rois serviles
et des mendiants superbes...
... C'est pour toi mon amie
Ma douloureuse absente...
... J'ai respiré des roses,
au creux des mauvaises herbes..."

De la leçon de Moustaki, de sa vie et de son oeuvre si généreusement partagée, ne retenons que l'espoir du Métèque, proche cousin de l'Auvergnat de l'autre Georges, au Gène commun de la Générosité.
"... Je dis que le bateau prend l'eau de tous côtés
Il est temps qu'on essaye de le colmater..."



Merci grand Georges ! 

Il nous reste les cailloux blancs du Petit Poucet de la mémoire que sont tes interprètes ; et je partage ici la peine d'un ami, Alain Hiver, dont l'interprétation de Moustaki nous reste accrochée à l'oreille, chaleureuse, sensible et juste. 

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