mardi 27 janvier 2015

Maladie honteuse

La politique serait-elle devenue maladie honteuse pour qu'à ce point les élections ne se profilent que derrière le paravent de quelques tractations politiciennes. Tout l'un ou tout l'autre ! Soit l'opinion est abreuvée de sondages et offerte aux gesticulations démagogiques de "primaires" pendant des mois... soit c'est l'omerta, on n'en dit rien, parce qu'on ne sait pas encore, le partage du gâteau en gestation sous les urnes suppose tellement d'ajustements particuliers !
Dans un cas comme dans l'autre pas question de programme ou de ligne politique mis à l'épreuve du débat public. On a bien le temps de savoir pour qui voter sans avoir besoin de savoir pourquoi.
Réforme territoriale, réforme du processus électoral, refonte des circonscriptions électoral, nouvelle répartition des "compétences"... De la même façon qu'aujourd'hui les sondages affichent une opinion publique favorable à la loi Macron à plus de 60% dans une population qui n'en connait pas la première ligne, les citoyens électeurs du scrutin départemental qui va se dérouler dans quelques semaines sont bien tous incapables de savoir quelles sont les frontières de leur nouveau canton, pas plus qu'ils n'ont compris pourquoi la carte était ainsi redessinée... Dans ces conditions, est-il bien nécessaire qu'ils sachent qui va briguer leur suffrage et pour quoi faire après ?
La dimension politique de l'élection s'efface complètement, la réduisant au choix de quelques notabilités accrochant au revers trop étroit de leur veston les insignes de présidence comme gradés de l'armée russe se couvraient la poitrine... tout en discourant cela va de soi sur le non cumul des mandats et la démocratie participative.
Grands cantons, grandes régions, les électeurs auront enfin de grands élus pour conduire leurs grands projets loin du grand peuple des abstentionnistes.
Pourquoi ?

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