les Ennemis du Paysan


Dernier écrit d'Ernest MONTUSES en 1927,
publication posthume par l'Imprimerie Ouvrière du Centre à Bourges préfacée par Maurice BOIN


PRÉFACE
Cette brochure de propagande a été écrite par notre regretté camarade Ernest Montusès quelques jours avant sa mort survenue au cours d’une opération chirurgicale, le 9 novembre 1927.
Destinée surtout aux travailleurs des champs, nous la présentons à l’opinion publique tout entiere, répondant ainsi au voeu de son auteur.
C’est donc la dernière oeuvre d’un militant doué du tempérament de l’écrivain et de l'éducateur, emporté en pleine maturité, au moment où notre Parti attendait de lui les ressources admirables et fécondes d’un esprit subtil, élégant et grave à la fois, mûri dans l'expérience des luttes prolétariennes, jeune, ardent, dévoué.
Comme si Montusès avait eu le pressentiment de léguer à la classe ouvrière et paysanne son fruit suprême, il y avait apporté les soins les plus attentifs, et même les plus méticuleux. Sa brochure est divisée en petits chapitres alertes, clairs et précis, nourris d’une documentation puisée aux dernières sources. C’est d’abord, précédent le tableau de chacune des catégories du monde paysan, brossée en touches vives, la peinture saisissante des forces politiques et économiques qui enserrent l’existence du travailleur des champs.
Ce dernier, l’auteur nous le montre, rivé au sol, dans ses moeurs, dans ses habitudes, tel il l’a connu en Bourbonnais et en Morvan. Il sait le langage compréhensif qu’il lui faut tenir pour vaincre son humeur soupçonneuse et têtue.
Ernest Montuses a réalisé cette tâche si difficile de doter notre Parti d’une arme vraiment efficace pour la propagande paysanne. En lisant cette brochure, il n’est pas un de nos travailleurs de la campagne qui ne puisse comprendre et démêler l'écheveau des maux qui le guettent... les Ennemis du Paysan!
Qu’elles s’envolent donc, ces pages de vérité, de défense ouvrière, jusqu’au fond des moindres villages! Qu’elles soient lues et commentées, en famille, autour de la lampe du soir!
Qu’elles dressent, devant la conscience du paysan, la vraie figure du communisme qui vaincra tous les maux rongeurs du travail humain.
Maurice BOIN.

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